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La clinique Saint-Martin se dote d’un robot

le 07/01/2019

La clinique Saint-Martin vient de se doter d’un nouveau robot chirurgical de quatrième génération, le Da Vinci X.

« Nous allons l’utiliser dès janvier pour commencer des interventions en urologie », explique la clinique Saint-Martin.

Des interventions réalisées sous cœlioscopie. « Pas besoin d’ouvrir pour opérer. On effectue des petites incisions dans l’abdomen du patient, dont le péritoine, une membrane recouvrant et maintenant les viscères et la zone abdominale, a été gonflé pour y introduire des mini-instruments et une mini caméra ».

Le robot chirurgical, avec sa vision 3D et ses deux optiques, permet « de voir comme si on était à l’intérieur du patient ». Et lors des opérations de la prostate, par exemple, l’accès à l’organe est largement facilité « notamment sur des patients obèses ».

Et comme le chirurgien voit beaucoup mieux, et qu’il va beaucoup plus vite, cela diminue les conséquences qui peuvent potentiellement en découler, en cas d’ablation de la prostate, « comme l’incontinence fécale ou urinaire, et le dysfonctionnement de l’érection ».

Un confort pour le chirurgien

Mais le robot ne fait rien tout seul et ne remplace surtout pas le chirurgien.

« C’est un super-télé assistant qui donne de meilleurs accès à l’organe à traiter. Et plus l’intervention est rapide et plus le patient s’en remet vite. » L’ordinateur analyse les mouvements du chirurgien, de quoi permettre au robot de ne pas reproduire les mouvements parasites de tremblement.

Autre avantage du robot, selon la clinique, quand une personne a une tumeur du rein, et qu’on l’enlève, « il faut clamper (pincer) l’aorte. Mais cela ne doit pas durer plus de 30 minutes suture comprise, sinon, on peut perdre le rein. Le robot nous fait gagner du temps et permet ensuite au rein de mieux fonctionner ».

Concrètement, le chirurgien est assis à une table. Il pose sa tête dans une « visionneuse » géante et englobante pour accéder à un écran, où l’on peut voir à l’intérieur du corps du patient, la partie à opérer. Le patient installé sur une table d’opération est dans la même pièce que le chirurgien.

« Le robot permet aussi un meilleur confort pour le chirurgien, qui au lieu d’être debout pendant toute l’intervention, reste assis », rappelle la clinique Saint-Martin. En ce moment les chirurgiens sont en formation.

La clinique prévoit d’effectuer 160 à 180 opérations en 2019, tant en chirurgie urologique que chirurgie digestive.

Le robot va permettre à l’équipe de chirurgiens de limiter la durée des interventions, les temps d’hospitalisation, les saignements et effets indésirables. Photo : Ouest-France

par Nathalie Travadon : Ouest France.