Maladie de Dupuytren

J’ai une maladie de Dupuytren

 

La maladie de Dupuytren (prononcer Dupuytrain) est une maladie de la paume de la main qui entraîne des nodules et une déformation en crochet de certains doigts, ce qui est très gênant pour les gestes de la vie de tous les jours.

 

Maladie de Dupuytren

La maladie de Dupuytren : c’est quoi ?

La maladie de Dupuytren consiste en un épaississement fibreux de la membrane située sous la peau de la paume de la main et/ou de la face palmaire des doigts (annulaire et auriculaire, préférentiellement). Cette membrane recouvre les tendons qui permettent de plier les doigts (les tendons fléchisseurs). La surface de la paume en est déformée, parcourue de bosses, de plis et de cordes (des brides fibreuses). Les brides en se rétractant obligent les doigts à fléchir progressivement, de façon irréductible.

À terme, les doigts restent fixés en crochets… ce qui pose des problèmes pour tous les gestes impliquant la main (et ils sont nombreux !) : poignée de main, toilette, clavier d’ordinateur, instrument de musique, vélo, manche d’outil, etc.

Qui peut être concerné par cette maladie ?

La maladie de Dupuytren touche plus souvent les hommes, après 40 à 50 ans. La cause en reste inconnue, même si certains facteurs favorisants (épilepsie, alcool ou travail manuel notamment) ont été tour à tour évoqués… puis écartés, sauf peut-être un diabète. Dans cette éventualité, ce dernier doit d’ailleurs être systématiquement recherché.

Il existe probablement un facteur génétique.

L’évolution de la maladie de Dupuytren ?

L’évolution est imprévisible : la maladie peut se résumer longtemps à une simple induration de la paume…

Il existe des facteurs de moins bon pronostic : le jeune âge à l’apparition de la maladie, le sexe masculin, le fait que d’autres membres de la famille sont atteints, ou que les deux mains le sont.

Quels traitements pour la maladie de Dupuytren ?

La maladie n’est en principe pas douloureuse. Aucun médicament, antalgique (antidouleur) ou anti-inflammatoire notamment, n’est efficace ni justifié. Aucun n’empêche la progression de la fibrose dont on ne connaît pas les déterminants ainsi que les facteurs en favorisant les poussées.

La solution (qui n’est pas la guérison) est plutôt chirurgicale : elle est envisagée lorsqu’il devient impossible de poser la main à plat sur une table, en pratique quand un ou plusieurs doigts amorcent un début de flexion, irréductible.

Certaines formes de la maladie peuvent être améliorées grâce à des « micropunctures » où les brides sont rompues au moyen d’une pointe d’aiguille. Celles-ci peuvent aussi être libérées à l’aide d’injections locales prudentes de produits destructeurs de tissus.